Dossier exclusif: Le syndrome de la corde au cou (1ère partie)


Qui n'a pas été confronté un jour, à un partenaire angoissé, voire paniqué à l'idée de s'engager sur le long terme dans une relation amoureuse? 
D'après nombreux témoignages, pour la plupart féminins, (les hommes ont eux aussi leurs mots à dire....) le constat est alarmant!

Phénomène de société me direz-vous? On est en droit de s’interroger sur un état de fait qui plonge peu à peu la femme (comme l'homme) dans une méfiance vis à vis de l'autre et qui promet peut être une génération entière de célibataires. Pas très réjouissante comme perspective, n'est-ce pas?


Aujourd'hui, nous allons tâcher de vous éclairer sur les causes de ces paniques et savoir quels sont les signaux indicateurs, qui font que ces êtres ont si peur d'aimer, de s'engager. Pourquoi ont-ils cette interminable valse d'hésitation ? Afin de répondre à toutes vos interrogations, je vous invite à lire maintenant le dossier exclusif que nous avons préparé à votre intention. Allez hop, c'est parti!

Rebecca Teboul

Souvent conjugué au masculin, le verbe « avoir peur de l’engagement » s’applique aussi aux femmes, même si cela semble moins fréquent. Nommé aussi : « Le syndrome de la corde au cou », on oublie parfois que c’est une source de remise en question et de souffrance pour celui ou celle qui le subit de la part de son partenaire. Presque toujours interprétée comme un manque d’amour pour l’autre, ne serait-il pas possible que cette peur n’ait en fait rien à voir avec l’intensité ou la profondeur des sentiments éprouvés ? Et si celui ou celle qui le subit en souffre, qu’en est-il pour celui ou celle qui la ressent ?

Un seul moteur : vous !

Les psychologues évoquent une forme « d’immaturité affective » et les descriptions qui en sont faites sont loin d’être flatteuses.

- Difficulté à renoncer à d’autres choix possibles,
- Sentiment de perdre son propre pouvoir sur sa vie,
- Déni du temps qui passe,
- Préférence pour la vie imaginaire,
- Croyance que l’on peut vivre dans un monde sans limites,
 - Régression infantile... 

tels sont les portraits dépeignant sans indulgence les personnes qui reculent dès qu’il est question de relation à long-terme. Et si rechercher les causes profondes de cette peur est une étape importante, on constate que les diverses analyses du phénomènes sonnent, la plupart du temps, comme des condamnations. Considérés comme des séducteurs ou des séductrices qui veulent le beurre et l’argent du beurre, aimant plaire mais voulant à la fois la sécurité et la liberté, la société toute entière a vite fait de leur faire porter le masque du bourreau.

Quels en sont les signaux indicateurs ? 

La perfection que vous n’osiez plus espérer :

Au départ, tout est parfait ! Il/elle correspond à tout ce que vous aimez et que vous attendiez depuis longtemps sans jamais le trouver. Vous avez de nombreux points communs, vous semblez vous comprendre à demi-mots, tout vous rapproche. Bref, pas de doute, c’est le destin qui vous a réunis !Par manque de confiance en soi et besoin de se rassurer sur sa propre valeur, il/elle fait tout pour vous plaire : rien n’est trop beau pour vous et c’est sincère. Il/elle vous dit ce que vous avez besoin d’entendre, il/elle vous apporte ce qui vous fait du bien, il/elle aime ce que vous aimez. C’est la pièce manquante de votre puzzle !

Vous conquérir est l’objectif qui lui donnera enfin la sensation d’être une personne merveilleuse. Et, pour atteindre ce but, la meilleure manière est de bien vous connaître. Il/elle ne se lasse donc pas de vouloir savoir qui vous êtes et de vous écouter parler de vous. Jamais on ne s’était intéressé à vous de la sorte auparavant. Il/elle vous trouve fantastique et vous vous sentez totalement en confiance.

Une intimité à sens unique :

En observant bien, ces confidences longuement partagées viennent surtout de vous. Car, de son côté, il/elle est plutôt réticent(e) à se livrer. Pudique, timide, mystérieux(se)… cela rajoute à son charme. Et, de plus, cela vous change de vos anciens schémas dans lesquels vous étiez surtout là pour l’autre… Enfin une relation dans laquelle l’autre semble là pour vous ! Mais, au fond, la seule partie que l’autre vous dévoile, c’est celle qui correspond exactement à ce que vous avez envie qu’il/elle soit et donc à ce que vous êtes vous-même. C’est d’ailleurs étonnant (et très attirant) comme vous vous ressemblez.

Une fois que vous êtes absolument persuadé(e) que vous avez rencontré votre âme sœur et que toutes les portes de votre cœur sont ouvertes, tout-à-coup, il/elle trouve que les choses vont trop vite et freine des quatre fers. Vous avez la sensation de ne plus rien comprendre… la confusion règne. La présence chaleureuse est remplacée par une froide distance, et vous ne cessez de vous demander ce que vous avez bien pu faire ou ne pas faire, ce que vous devriez faire ou ne pas faire, pour que renaisse la magie initiale dont vous êtes devenu(e) « accro ».  Vous analysez tout, vous vous remettez en question, vous devenez psychanalyste. Et plus vous lui demandez de vous expliquer ce qui se passe, moins vous avez de réponses. Et moins vous recevez de réponses de sa part, plus vous analysez son passé.

Une histoire difficile

Car son passé est compliqué… et son présent en est devenu tortueux. Et à force de chercher des explications cohérentes à son comportement, vous finissez par en trouver : ouf ! Vous voilà rassuré(e) : ce n’est pas vous qui êtes nul(le), c’est juste son sac à dos qui est trop lourd. Et, puisqu’il y a des causes logiques, il y aura des solutions ! La puissance de votre amour viendra à bout de toutes ses blessures et lorsque vous aurez vaincu tous ses démons, vous pourrez enfin retrouver le bonheur sans nuages de vos débuts.

Un seul moteur : vous !

Le problème, c’est qu’il semblerait qu’il n’y ait que vous qui ayez envie d’avancer. Et si vous-même déployez une énergie colossale pour construire une relation digne de ce nom, l’autre n’est pas en demande : vous seul(e) prenez contact, vous seul(e) proposez des rendez-vous, vous seul(e) cherchez à vous rapprocher. L’autre ne téléphone pas ou très peu et préfère les contacts plus impersonnels (Sms, facebook, chat en ligne..),  l’autre accepte les rendez-vous que vous proposez puis les annule à la dernière minute.

Finalement, dans le combat contre les démons de l’autre, vous seul(e) êtes motivé(e) à brandir votre épée et déterminé(e) à vaincre… L’autre semble très bien s’en accommoder. Et ce n’est que lorsque vous semblez vous décourager et que vous prenez vos distances que, tout-à-coup, l’autre fait un pas en avant et vous surprend par des gestes tendres qui  vous redonnent l’espoir que tout est possible.

Un seul volant : l’autre !

Quand on prend de la hauteur et que l’on regarde les faits objectivement, si c’est vous qui êtes le moteur, c’est l’autre qui a le volant et qui décide si vous échangez ou si vous n’échangez pas, si vous vous voyez et quand vous vous voyez… Ce sont ses envies et besoins qui donnent la cadence et, tout(e) à votre bonheur de lui être nécessaire, vous laissez SON agenda devenir le maître de VOTRE temps. C’est l’autre qui garde le contrôle et vous, vous vous adaptez pour grappiller les quelques miettes qui vous sont offertes : l’autre donne assez pour que vous ne mourriez pas de faim mais pas suffisamment pour que vous soyez rassasié(e).

Une interminable valse-hésitation

Suis-moi : je te fuis, fuis-moi : je te suis… Un pas en avant, trois pas en arrière… : c’est la danse que l’autre vous fait danser. Mais , à ce rythme, vous finissez par être à bout de souffle ! Et, dans une valse, même si les émotions sont intenses, en fait, on tourne en rond ! Est-ce réellement ce que vous désirez pour votre propre vie ? Si vous préférez le tango, mais que l’autre ne veut pas ou ne peut pas le danser avec vous, il est peut-être temps d’ouvrir les yeux. Alors, quand l’autre vous dit : « Ce n’est pas toi, c’est moi » : croyez-le : c’est vrai.

A suivre.... le syndrome de la corde au cou - Comment sortir de l'impasse? (2ème partie) 

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