Pensée Juive - La Princesse impatiente


Aujourd'hui j'ai envie de partager avec vous, cette magnifique  histoire écrite par notre ami, David Trauttman. Je suis sûre que  comme moi, vous allez l'adorer. Allez hop, c'est parti! 

Rebecca Teboul  

Rebecca vous reçoit sur rendez-vous du lundi au jeudi 

Il était une fois une princesse d'un autre monde. Elle vivait entourée de ses enfants et de leur amour. Son émouna (foi) était grande et ses prières faisaient souvent pleurer les anges par leur beauté émouvante. Dans sa maison, l'argent n'était pas une denrée abondante, mais elle ne manquait pas de l'essentiel ; la princesse ne se plaignait pas de sa situation. Cependant, il manquait une chose primordiale au bonheur de cette âme précieuse : un mari. Pour des raisons inexplicables, le sien avait fait faux bond.
 
Aussi étonnant qu'un matin sans rosée, son mari avait pris un chemin de traverse et c'est de folie qu'il semblait être atteint. Pour la princesse, l'absence de cet élément essentiel de la vie était le plus dur à supporter. Ses larmes coulaient souvent sur ses joues et à elles, répondaient celles du Créateur. Lorsque la Sainteté pleure, le Maître du monde se désole.

Une impatience bien fondée


Rien ne paraissait démesuré dans les demandes de la princesse : que son mari la libère et qu'elle puisse emprunter un nouveau chemin, rempli de joies familiales et avec un mari autour de la table. Qui pourrait crier à l'abus devant une requête dotée d'un tel bon sens ? 


La beauté, la jeunesse, l'entrain et un cœur qui ne demande qu'à donner : qu'y a-t-il là d'anormal ? Malgré toutes les prières prononcées, les chapitres de Psaumes récités et les voyages fréquents au Kotel, les voies du Ciel ne répondaient pas aux larmes de la princesse. Que ce passait-il ? Qu'avait donc fait la princesse pour mériter un abandon aussi évident des voies célestes ? Était-elle victime d'une malédiction, de la Colère divine ?

En vérité, la princesse était la plus aimée du Ciel. Ses prières, ses Psaumes et ses larmes étaient entreposés dans les plus beaux récipients du Temple céleste. Si elle avait pu les voir, elle aurait compris que les anges prenaient un plaisir incommensurable à l'entendre. La seule chose qui manquait à la princesse était les lunettes qui lui auraient permis de voir les sphères célestes. Ce sont ces lunettes que le Créateur a gardé auprès de Lui. Sans elles, nous dépendons entièrement de l'émouna ; c'est exactement ce que désire Hachem. En addition du plaisir que prenait le Ciel aux paroles saintes qui sortaient de la bouche de la princesse, le Créateur avait Lui aussi une bonne raison de la faire patienter.

Dans une autre partie du pays, vivait un jeune homme exceptionnel. Doux comme le miel et délicat avec les siens, ce prince sans pareil menait un dur combat : celui d'avoir été piégé dans un mariage malhonnête. La jeune mariée s'était avérée être une mauvaise personne et on avait caché la vérité au prince dans l'espoir qu'il s'en contenterait. C'est exactement ce que le prince essayait de faire depuis le jour de son mariage. Malgré les mois qui s'étaient écoulés péniblement, il espérait toujours pouvoir trouver une solution à sa situation infortunée. Cependant, en son fort intérieur, il sentait qu'il parvenait au bout du tunnel et qu'une seule sortie existait à son problème : se séparer de cette femme méchante et refaire sa vie avec une autre.

La réalité peinait le prince et il désirait attendre encore un peu avant de prendre la décision finale. C'est ce délai que le Ciel attendait également avant de libérer la princesse. Lorsque le prince serait libre, les voies célestes feraient changer d'avis le mauvais mari de la princesse. Sans qu'il puisse l'expliquer, l'envie lui viendrait alors d'accorder le divorce à sa femme. C'est le jour où le prince serait libre qu'elle le serait aussi. Ainsi en avait décidé le Ciel.

Pour sa part, la princesse ne devait pas s'impatienter. Cela est plus facile à dire qu'à faire, mais l'émouna qu'elle mettait en D-ieu ne serait pas vaine : c'est un prince qu'on lui réservait ! Une larme de plus, une prière de plus et la libération allait arriver. Prions tous pour que la princesse ne s'impatiente pas trop. Sa Sainteté pourrait faire pleurer de bonheur Moché Rabbénou. Heureux sommes-nous de l'avoir dans notre génération ; sa lumière nous éclaire et sa pureté nous permet de rester debout.

David Trauttman
 


Conseil de Rebecca  - Alors elle n'est pas belle l'histoire? Comme quoi il ne faut jamais baisser les bras, et surtout ne pas désespérer. Tout le retard est que pour votre bien! (Je m'adresse bien entendu à tous nos amis célibataires.) 

Commentaires

Tres belle histoire. Comme quoi il faut avoir une Emouna inebranlable en Hakadosh Baroukh Hou.
Nos Sages disent que si on n'obtient pas ce que l 'on veut dans l'immediat, c'est que Hashem nous reserve beaucoup mieux, mais un peu plus tard .
TOV ALLIANCE a dit…
Merci Armand pour ton message. Hazak tu as tout compris! Kol Hakavod! :-))
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