Le désespoir n’existe pas !

Hachem est toujours là!

Yoni, étudiant américain, suit ses études en Israël. Il retourne aux USA régulièrement pour rendre visite à ses parents. Jusque là, rien de bien particulier. Pourtant, lors d’un voyage, le « hasard » va lui faire rencontrer un homme…
L’avion a décollé et les hôtesses apportent aux passagers les plateaux- repas. Pour Yoni, ce sera un repas Glatt cacher comme il avait commandé. pour son voisin, un repas non cacher. Yoni est quelque peu perplexe. Pourquoi ? Parce que le nom qui était inscrit sur le plateau ne laissait planer aucun doute sur l’identité de son voisin : Goldstein. Le passager était juif. Yoni, fonceur dans l’âme et désireux d’aider son prochain à revenir vers Hachem, tente une approche- Vous vous appelez Goldstein ? demande Yoni à son voisin.

Yoni, fonceur dans l’âme et désireux d’aider son prochain à revenir vers Hachem, tente une approche.
- Vous vous appelez Goldstein ? demande Yoni à son voisin.- Oui, répond ce dernier en souriant comme s’il avait deviné la prochaine question…
- Saviez-vous que vous auriez pu commander un repas cacher ?- Absolument dit l’homme qui ne souriait plus. Je suis juif et tout ce que je fais ou ne fais pas, je le fais en toute conscience de mes actes.- Si j’ai bien compris, continue Yoni, vous mangez de la nourriture non cacher en toute connaissance de cause !
- Vous avez tout compris.
- Et pour quelle raison ?
- Je vais vous expliquer, mon garçon. Je crois en Hachem et je continuerai à croire en Son Existence jusqu’à la fin de ma vie. Mais mes rapports avec Hachem se sont détériorés après la catastrophe subit par mon peuple durant la seconde guerre mondiale.
- Vous auriez dû en parler avec tous les grands qui eux aussi sont passés par les mêmes épreuves et qui eux ont gardé la foi et la pratique religieuse ?
- Vous êtes jeune, mon petit et je ne veux pas vous embêter avec ma vie.- Mais je tiens à discuter avec vous, insiste Yoni.
- Je me suis battu dans les camps car j’avais la plus belle cause à défendre. C’était mon fils. Pourtant, Hachem me l’a pris dans cet enfer indescriptible. Alors j’ai levé les yeux vers le Ciel et j’ai dit à Hachem qu’à partir du moment où Il m’avait enlevé mon fils, Il m’avait perdu à Son tour. C’est la raison pour laquelle, j’agis de la sorte. Yoni, notre étudiant américain était sans voix tellement l’émotion l’avait envahi.

Les choses s’arrêtent là. Mais "Il ne dort ni ne sommeille le Gardien d’Israël "…Deux ans plus tard, Yoni passe les fêtes de Tichri, chez ses parents. Le jour de Kippour, après l’office de moussaf, les Ashkénazim font une pause. Yoni en profite pour sortir et prendre l’air. En face de la synagogue, il aperçoit un homme, assis sur un banc, en train de fumer. 

Cet homme lui rappelle quelqu’un mais il n’arrive pas à se souvenir. Soudain ! Il sait. C’est Monsieur Goldstein. Yoni traverse la rue pour aller le saluer.
- Chalom à vous, Monsieur Goldstein. Vous vous souvenez de moi ? L’homme le regarde avec insistance puis lui sourit.
- Le petit étudiant dans l’avion, il y a deux ans ?
- Vous avez une bonne mémoire. Alors vous fumez en toute conscience parce que c’est Kippour, n’est-ce pas ?
- Absolument.
- Vous pouvez m’accorder une faveur en ce jour si important pour le peuple juif ?-
Dites toujours.
- Nous allons reprendre l’office et nous avons l’habitude de rappeler la mémoire de tous les disparus. Pourquoi ne pas venir avec moi et rappeler celle de votre fils ?

Un silence pesant s’installe. Monsieur Goldstein ferme les yeux et réfléchit. La proposition du jeune homme transperce comme un couteau sa mémoire endolorie. C’est la seconde fois qu’Hachem lui tend la main…Et si c’était le moment de faire la paix ?
- Je vous suis dit Monsieur Goldstein à Yoni. Mais il faudra rester à côté de moi car cela fait plus de soixante ans que je n’ai pas mis les pieds à la synagogue. Yoni est heureux.

Lorsque Monsieur Goldstein pénètre dans la synagogue, les larmes trop longtemps contenues, jaillissent sur son visage. Monsieur Goldstein, accompagné de Yoni monte à la Téba (estrade centrale) pour rappeler la mémoire de son fils. Sa voix est tremblante… Il donne le prénom de son fils et le prénom de sa femme. En entendant l’énoncé des prénoms, l’administrateur de la synagogue se lève. Son visage est livide. Il regarde avec insistance le vieillard qui venait de parler. Il se rapproche de lui et c’est péniblement qu’il prononce les mots suivants :- Vous pouvez répéter les prénoms, s’il vous plaît ?

Monsieur Goldstein s’exécute sans comprendre pourquoi. L’administrateur est totalement ahuri. Il se rapproche encore plus près de Monsieur Goldstein et le serre très fort dans ses bras.

- « Papa » « Papa », déclare l’administrateur en sanglotant. On m’avait dit que tu étais mort dans les camps et aujourd’hui en ce jour de Kippour, je te retrouve. Merci à Toi, Hachem. En entendant ces propos, Monsieur Goldstein s’évanouit. Tous les fidèles tentent de le ranimer. Au bout de dix minutes, le vieillard rouvre les yeux et c’est le visage de son fils qu’il voit en face de lui.
- Mon fils, aide-moi à me lever pour remercier le Maître du monde et remercier la ténacité de ce jeune homme continue Monsieur Goldstein en montrant du doigt notre étudiant assez ému, il faut le dire.

Notre Monsieur Goldstein n’enfreignait pas la loi pour se révolter contre Hachem. Non ! Il enfreignait la loi pour crier à Hachem qu’il restait toujours son fils mais qu’il l’avait perdu. Hachem qui sonde les cœurs a entendu l’appel au secours de Monsieur Goldstein et pour récupérer Son fils, Hachem lui a rendu le sien.

Alors elle n'est pas belle l'histoire? Comme quoi, il ne faut jamais, jamais désespérer! Hachem est toujours là.

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