Dernière ligne droite avant Kippour


Le Grand Pardon יום הכפורים
 

« Le dixième jour du septième mois, ce sera pour vous une sainte convocation, et vous mortifierez vos âmes..(Lévitique 23, 27) Car en ce jour, Il fera expiation pour vous purifier de toutes vos fautes, afin que vous soyez purifiés devant D.ieu » (Lévitique 16,30)  

Alors Kippour, c'est quoi au juste?

Après avoir miraculeusement quitté l’Égypte, le peuple d’Israël a été témoin de l'ouverture de la mer (alors que les Égyptiens les poursuivaient), et qui au pied du mont Sinaï a vécu Le rendez-vous avec le Divin, attend maintenant que Moché redescende de la montagne. 

 Il devait apporter avec lui les enseignements de la Torah - "Les Dix commandements", englobant les 613 mitsvot - qui s'adressent aux Juifs et allaient changer le cours de l'histoire du monde. Mais l'attente devenait trop longue, et le peuple, à la recherche peut-être d'une satisfaction plus immédiate, fabriqua un Veau d'Or et l'adora. Moche descendit, mais les tables de la Loi furent brisées au pied de la montagne.

Suite à la faute, Moché remonte pour la 3eme fois, à Roch Hodech Eloul, pendant 40 jours, sans boire ni manger, pour implorer le pardon divin. Finalement, le 10 Tichri - jour de Yom Kippour, la rectification fut atteinte et Moché descendit du Mont Sinaï avec les secondes Tables. Hachem pardonna au peuple - la faute du Veau d'Or, d'où le Grand Pardon. 


Une Téchouva sincère

À compter de ce jour, chaque Yom Kippour porte en lui un pouvoir particulier de purifier nos fautes (à la fois individuelles et collectives) et d’effacer l’ardoise.

Dans Sa Clémence, D.ieu efface tous les péchés que nous avons commis « envers Lui» – mais pas les péchés que nous pouvons avoir commis envers notre prochain. Si nous voulons vraiment sortir de ce saint jour totalement lavés de tout péché, nous devons d’abord solliciter le pardon de toute personne à qui nous avons pu causer du tord. Ceci s’applique que le tort commis ait été physique, émotionnel ou financier (auquel cas, la demande de pardon s’ajoute à la réparation du préjudice financier).

Tout comme la personne ayant commis l’offense est enjointe de rechercher sincèrement le pardon, de même, il est attendu de la victime qu’elle pardonne de bon cœur – à condition qu’elle soit sûre que la demande de pardon est réellement sincère.

Quelques détails :
  • Il convient de spécifier les faits pour lesquels on demande pardon, sauf dans le cas où cela causerait une gêne supplémentaire à la victime.
  • Si la personne offensée refuse d’accorder son pardon, la personne ayant commis l’offense devra venir la voir à cet effet à plusieurs reprises, en étant accompagnée à chaque fois de quelques amis (pour que ceux-ci tentent de convaincre la victime de la sincérité de l’offenseur.)
  • Si la personne à qui vous avez causé du tort est décédée et que sa sépulture est à proximité, emmenez un minyan (un quorum de dix hommes bar-mitsva) sur place et implorez son pardon. Si sa tombe n’est pas proche, vous pouvez demander à quelqu’un de cette ville de rassembler un minyan et d’y demander son pardon en votre nom.
Les 5 interdits de Yom Kippour

- Il est interdit de boire et de manger, de se laver
, de se frictionner le corps (on ne se parfume pas non plus), de porter des chaussures en cuir, et d'avoir des relations intimes. Oups ! J'allais oublier.. On ne prend pas sa voiture non plus! Pas d'excuse! Marcher à pied n'est pas la fin du monde. La récompense de la Mitsva est immense! Parole de Rebec!

Sont dispensés du Jeûne :
- Les enfants de moins de 13 ans,
- Les personnes malades,
- Les femmes qui viennent d'accoucher dans les trois derniers jours, 
Ce qu'on fait la veille: 

Nous avons l'habitude de faire les "les kapparot" cérémonie traditionnelle, consistant à faire tourner un poulet vivant au dessus de sa tête en récitant la formule suivante: "Voici mon double, voici mon remplaçant, voici mon expiation. Puisse cette poule ou se coq aller jusqu'à la mort pendant que je m'engagerai et continuerai une vie heureuse, longue et paisible." D'autres préfèrent remettre la contre-valeur d'un poulet à une œuvre charitable.

Il est de coutume de manger un grand repas festif, la seoudat hamafsèqet (repas de séparation) après la prière de minha précédant le jour de Kippour. On y consomme traditionnellement du couscous chez les Sépharades, des kreplach et du riz chez les Ashkénazes. Seuls des aliment faciles à digérer sont au menu, comme du poulet et de la soupe. Pas d’alcool, et éviter de consommer du poisson.

Si l’on souhaite manger après avoir terminé ce repas, il faudra avoir présent à l’esprit en récitant les Actions de Grâce après le repas que l’on a l’intention de manger ou de boire jusqu’au début du jeûne. Il convient d’arrêter de manger à l’heure de l’allumage des bougies.   On s'empresse ensuite d'aller à la synagogue pour écouter le Kol Nidré.  

Bénir ses enfants

Il est de coutume que les parents bénissent leurs enfants juste avant le début du jeûne. Il est de coutume de dire le Birkat Cohanim :
Et l’Éternel parla à Moïse en disant : Parle à Aharon et à ses fils et dis-leur : C’est ainsi que vous bénirez les enfants d’Israël, en leur disant :

Que l’Éternel te bénisse et te protège.
Que l’Éternel fasse rayonner Sa face vers toi et te prenne en grâce.
Que l’Éternel dirige Sa face vers toi et qu’Il t’accorde la paix.
Et ils placeront Mon nom sur les enfants d’Israël et Je les bénirai.


Pour un fils : Puisse D.ieu te faire devenir comme Éphraïm et Manassé. Pour une fille  : Puisse D.ieu te faire devenir comme Sarah, Rébecca, Rachel et Léa.

La fin du jeûne est marquée par le retentissement du Choffar à la synagogue. A cet instant les portes du ciel se referment et plus aucune demande de Pardon n'arrive à D.ieu. 

Pour conclure, je me permets de rajouter ceci. On croit que notre sort est scellé à Kippour, or c'est faux. Hachem, dans son infinie miséricorde et bonté, nous donne un sursis jusqu'à Hochana Raba. C'est à ce moment-là que notre sort est définitivement scellé dans le livre des justes, de la vie et des mérites! 

 

Dernier conseil de Rebecca :


Il serait sage, par respect pour Hachem et par respect pour son lieu saint (en l’occurrence la synagogue), d'éviter toute conversation profane, pendant l'office de Kippour. Cela vaut également pour toutes les fêtes (Yamim tovim) et Chabbat. On ne parle pas pendant le kaddich, ni pendant la lecture de la Torah, encore moins pendant le Birkat Cohanim. Il est interdit de faire de lachone hara et de la Rékhilout - colportage de ragots - la synagogue n'est pas un salon de thé ! Merci de respecter ceux et celles qui viennent prier.


Si possible, faire le ta'anit dibour - Jeûne de la parole, qui équivaut à lui-seul, soixante-cinq mille six cents jeûnes. « Ma’avar Yabok », Rabbi Aharon Berakhia de Modène zat'sal. Alors qui relève le défi? Qu'Hachem écoute et exauce toutes nos prières pour le bien. 

 

Du fond du cœur, Mé'hila, si j'ai blessé ou vexé qui que ce soit en parole ou par mes écrits. Je vous demande humblement pardon.


Tsom kal et Gmar hatima tova à tous et à toutes!

 שנה טובה ומתוקה לכל ישראל בכל מקום שהם

Une partie de cet article a pour source la Torah 


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