La joie - Ne pas se laisser abattre (2ème partie)


Apprenez à aborder vos soucis avec joie. Comment est-ce possible ? Considérez-les comme des occasions de grandir, des défis pour vous construire. Par définition, la vie est une suite de défis. Ces défis vont-ils augmenter votre joie ou la diminuer ? Si vous vous laisser submerger par de petites choses, votre joie sera vaincue.

Quand un problème vous assaille, demandez-vous si cela vaut la peine d'y dépenser tant d'énergie. Cela ne dépend que de vous.  Le Or'hot tsadikim (XVème siècle) disait : " La joie réside dans le cœur d'une personne lorsqu'elle ne se focalise pas sur ses problèmes. " Si vous parvenez à cela, vous atteignez l'état naturel de joie. Il y a une différence entre préoccupation et souci. Le souci est l'action démoralisante sur vous de votre problème. La préoccupation est l'attention que vous portez au problème sans en ressentir d'angoisse démesurée. Ne vous laissez plus atteindre par les récriminations de vos parents, par les pleurnicheries de vos enfants, par la mauvaise humeur de votre patron. Acceptez-les comme une réalité et trouvez un point positif auquel vous raccrocher. Faites le compte de tous les bienfaits dont vous jouissez. Les enfants braillent. Et alors ? Cela signifient qu'ils sont en vie et en bonne santé.

 
Quand vous êtes gai vous êtes combatif, sinon vous êtes le jouet de vos ennuis. Si face à un client mécontent vous vous montrez abattu, vous avez toutes les chances de le rendre encore plus contrarié. Mais qu'en est-il, me direz-vous, quand on subit un drame tel que la perte d'un proche ? Il faut savoir que la prière du Kaddish n'est pas une prière pour le mort, mais un hymne à la vie. La fin d'un être aimé n'est pas notre fin et le plus bel hommage qu'on puisse rendre au défunt est de dire le bonheur et l'importance de vivre. La mort est l'événement qui nous fait le mieux apprécier le sens de l'existence. Quoiqu'il en soit, si vos problèmes vous dépassent, essayez de ne pas empoisonner ceux qui vous entourent. Du style : " Je suis mal aujourd'hui, qui pourrais-je bien contaminer ? Ayez au moins le bon goût d'être malheureux tout seul. 

La joie de la sagesse
La sagesse est une immense source de joie. Elle nous permet de comprendre notre monde et la place que nous y tenons. Le Judaïsme enseigne que l'essence de toute joie est la Torah car elle nous montre le sens de la vie et nous apprend le moyen de nous relier avec le Tout-puissant et de vivre selon Sa volonté. C'est pour cela qu'à Tisha béav, jour de deuil pour le peuple juif, on n'a pas le droit d'étudier la Torah, car la Torah est joie. Le grand cabaliste du XVIème siècle, Le Arizal, a dit que " La joie ouvre les portes des plus hauts niveaux de la sagesse. " Plus vous acquérez de sagesse, plus votre vie est heureuse.
Il y a une joie naturelle qui provient de l'acquisition de la sagesse et cela même si on ne la met pas en pratique, car elle ouvre des perspectives, elle élargit le champ de notre existence. De plus, elle modifie notre vie de manière concrète. Si vous ramassez une pierre et découvrez que c'est un diamant, vous vous précipiterez en dansant de joie, chez un joaillier. Mais si vous ramassez ce diamant et vous mettez à jouer aux billes avec, il finira dans une bouche d'égout. Nos Sages utilisent une métaphore encore plus forte. Ils disent qu'étudier la Torah et oublier est comme enterrer ses enfants. Vous perdez un élément de réalité, un lien avec l'éternité. Alors, quel que soit le point de sagesse que vous acquérez, mémorisez-le, révisez-le et gardez-le toujours à l'esprit. Utilisez-le pour atteindre les buts les plus hauts et servez-vous en dans l'adversité. 
Faire une liste
Comme travaux pratiques, prenez-vous dix minutes et dressez une liste de tous les circonstances où vous avez éprouvé de la joie. Cela peut être un exploit sportif ? Des retrouvailles avec un excellent copain ? La naissance de votre premier bébé ? Votre guérison après une grave maladie ? Analysez la liste de près et tâchez de trouver le dénominateur commun de toutes ces causes de joie. Quand vous l'aurez découvert, vous détiendrez l'arme secrète contre la mauvaise humeur. Distinguez bien entre la vraie joie et la simple manifestation euphorique.

Essayez sans cesse d'augmenter votre liste et demandez des témoignages autour de vous. En quoi la joie est un élément de la sagesse... La joie donne pouvoir et force. La joie fait viser juste. La joie est un état naturel. C'est en grandissant que l'homme s'en détourne. Ne subissez pas vos problèmes. Affrontez-les. N'attendez pas d'être à l'article de la mort pour apprécier d'être en vie. Faites la volonté de D. et vous serez en prise avec l'éternité.
Rabbi Noah WEINBERG z'l -  Lamed.fr
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