S'il y a bien une paracha que j'adore plus que toute, c'est bien celle-ci. Elle parle du ''Chidoukh'' (mise en relation) de notre patriarche Isaac, avec notre mère, Rivka (Rebecca). Oui je sais, j'entends déjà certains me dire, "ah oui, c'est normal que tu aimes cette paracha... c'est parce que tu t'appelles Rebecca.'' Mais non, pas du tout .. (sourire).
Le fait est que la paracha nous parle du 1er Chidoukh de l'histoire, du mariage de Isaac et Rebecca. C'est une paracha extraordinaire, qui nous donne une leçon de vie et comment Hachem, dans sa grande bonté, dirige le monde.
Et puis, entre nous, j'aime le prénom que je porte - Rebecca - Rivka en hébreu signifie bonté. C'est un mérite de porter un prénom hébraïque. Vous savez pourquoi? Parce que le prénom correspond parfaitement à la néchama (âme) et la mission que D. lui a confié. Voilà tout. Je vous invite maintenant à lire la suite... !! Comme je l'ai souvent dit, Hachem est le plus grand (chadh'an) marieur du monde.
Paracha Hayé Sarah - Les zivougims (les âmes sœurs)
Dans notre paracha, Eliézer, délégué par Avraham, part en quête d’une épouse pour le fils de son maître, Its’hak. Sur les ordres du patriarche, il se rend à ‘Haran et, arrivé sur place,
il formule une émouvante prière, dans laquelle il implore D.ieu
d’intervenir pour lui montrer par un signe manifeste qui sera la
prochaine matriarche : « Éternel, D.ieu de mon maître Avraham, daigne me
procurer aujourd’hui une rencontre (…) Que la jeune fille qui me
répondra : ‘Bois, puis je ferai aussi boire tes chameaux’, puisses-Tu
l’avoir destinée à ton serviteur Its’hak » (Béréchit 24, 12-14).
Or d’après ce récit, il apparaît qu’Eliézer inversa les pôles, et décida d’offrir les bijoux à Rivka avant même d’avoir pu déterminer ses origines ! (Voir à ce sujet le Ramban ad loc. et les Tossefot ‘Houlin page 95/b, selon qui il convient d’admettre, en vertu de cette question, que dans ce contexte, le verset n’est pas fidèle à la chronologie des événements).
La chose émanait de D.ieu
Le
récit de notre paracha renferme un principe fondamental relatif à
l’union des futurs époux. Le Talmud (Moed Katan 18/b) rapporte
l’enseignement suivant : « De la Torah, des livres des Prophètes et des
Hagiographes, nous pouvons apprendre que c’est D.ieu Qui décide à quel
homme chaque femme est destinée. De la Torah où il est dit : ‘Lavan et
Béthouel répondirent en disant : La chose émane de D.ieu Lui-même !’
(Béréchit 24, 50). Des prophètes où l’on peut lire [concernant Chimchon
qui partit prendre une épouse parmi les filles de Philistins] : ‘Mais
son père et sa mère ignoraient que la chose émanait de D.ieu’ (Juges 14,
4). Et des Hagiographes où il est écrit : ‘Maison et fortune sont un
héritage des parents, mais la femme perspicace est un don de D.ieu’
(Proverbes 19, 14) ». Nous savons bien que dans ce bas monde, rien ne se passe sans que D.ieu
ne l’ait décidé. Malgré l’illusion des apparences, « nul ne se cogne le
doigt ici-bas sans que cela ait été décidé dans les Cieux » (‘Houlin
7/b). Par conséquent, pourquoi ce passage talmudique met-il l’accent
spécialement sur le domaine matrimonial ? La Providence
n’intervient-elle pas à tous les niveaux de notre existence ?
Besoin d'un accompagnement ou conseils (couples ou célibataires) - Contactez-nous pour fixer votre prochain rdv
Ceci met en évidence le fait que pour la formation des couples, l’intervention divine revêt une forme nettement plus précise et sensible. A cet égard, on peut lire dans un autre texte : « Il est aussi difficile de réunir [des futurs conjoints] que de fendre les eaux de la mer Rouge ! » (Sota 2/a). Or serait-ce à dire que le Saint béni soit-Il éprouverait des « difficultés » à accomplir Ses prodiges ? Évidemment non ! Cela signifie plutôt que pour la réunion d’un couple, D.ieu doit Se manifester dans le monde dans une mesure non moindre que celle de l’ouverture de la mer Rouge.
Rabbénou Bé’hayé, dans son commentaire sur notre paracha (verset 50), souligne un point remarquable : « ‘La chose émane de D.ieu Lui-même’ – c'est-à-dire que les événements prouvent bien que D.ieu les commandent. Nous pouvons déduire d’ici que l’union d’un couple est décrété par le Ciel, comme le disent nos Sages (Sota ibid.) : ‘Quarante jours avant la naissance d’un enfant, une Voix du Ciel proclame : La fille d’Untel sera à Untel, même à l’autre bout du monde !’ (…) C’est en ce sens qu’ailleurs, nos Sages enseignent que le mariage est décrété dès le jour de la création de l’individu». Dans ces explications, l’accent est placé sur le « décret » qui accompagne toute union. Bien que, comme nous l’avons dit, tout événement soit régi par la Volonté divine, lorsqu’une Voix sort du Ciel et clame ouvertement une décision, celle-ci est alors estampillée avec le cachet indélébile du décret. On ne parle désormais plus de « décision divine », mais bien de « décret divin », dont les termes sont immuables et inchangeables (au point que seule la mort peut en annuler les clauses cf. Moed Katan ibid.). Et si besoin était, l’existence toute entière devra se soumettre pour permettre à ces unions de se réaliser.
Voilà pourquoi il est dit des couples que « c’est D.ieu Qui les décide », parce que même lorsque la nature des choses semble totalement s’opposer à une union, c’est néanmoins le décret divin qui prévaut ! C’est pour cette raison que nos Sages concluent leur enseignement par ces mots : « Même à l’autre bout du monde » – car quand bien même un monde entier séparerait les époux désignés, la Providence divine mettra tout en œuvre pour les réunir.
Si Eliézer tendit les bijoux à Rivka avant même de lui avoir demandé ses origines, c’est bien parce qu’il savait que, dans ce domaine, la Providence divine dirige les événements de manière beaucoup plus ostensible qu’elle ne le fait ailleurs. Et dans sa grande clairvoyance, il vit nettement se profiler, au travers des événements, l’empreinte de la main divine. Conscient que la scène qui se déroulait sous ses yeux était clairement orchestrée par D.ieu, il n’eut plus un doute quant à l’identité de Rivka. Sans la moindre hésitation, il lui tendit les bijoux et la désigna ainsi pour devenir la future mère du peuple juif.
Yonathan Bendennoune - Hamodia.fr
Besoin d'un accompagnement ou conseils (couples ou célibataires) - Contactez-nous pour fixer votre prochain rdv
Ceci met en évidence le fait que pour la formation des couples, l’intervention divine revêt une forme nettement plus précise et sensible. A cet égard, on peut lire dans un autre texte : « Il est aussi difficile de réunir [des futurs conjoints] que de fendre les eaux de la mer Rouge ! » (Sota 2/a). Or serait-ce à dire que le Saint béni soit-Il éprouverait des « difficultés » à accomplir Ses prodiges ? Évidemment non ! Cela signifie plutôt que pour la réunion d’un couple, D.ieu doit Se manifester dans le monde dans une mesure non moindre que celle de l’ouverture de la mer Rouge.
Une Voix du Ciel
Rabbénou Bé’hayé, dans son commentaire sur notre paracha (verset 50), souligne un point remarquable : « ‘La chose émane de D.ieu Lui-même’ – c'est-à-dire que les événements prouvent bien que D.ieu les commandent. Nous pouvons déduire d’ici que l’union d’un couple est décrété par le Ciel, comme le disent nos Sages (Sota ibid.) : ‘Quarante jours avant la naissance d’un enfant, une Voix du Ciel proclame : La fille d’Untel sera à Untel, même à l’autre bout du monde !’ (…) C’est en ce sens qu’ailleurs, nos Sages enseignent que le mariage est décrété dès le jour de la création de l’individu». Dans ces explications, l’accent est placé sur le « décret » qui accompagne toute union. Bien que, comme nous l’avons dit, tout événement soit régi par la Volonté divine, lorsqu’une Voix sort du Ciel et clame ouvertement une décision, celle-ci est alors estampillée avec le cachet indélébile du décret. On ne parle désormais plus de « décision divine », mais bien de « décret divin », dont les termes sont immuables et inchangeables (au point que seule la mort peut en annuler les clauses cf. Moed Katan ibid.). Et si besoin était, l’existence toute entière devra se soumettre pour permettre à ces unions de se réaliser.
Voilà pourquoi il est dit des couples que « c’est D.ieu Qui les décide », parce que même lorsque la nature des choses semble totalement s’opposer à une union, c’est néanmoins le décret divin qui prévaut ! C’est pour cette raison que nos Sages concluent leur enseignement par ces mots : « Même à l’autre bout du monde » – car quand bien même un monde entier séparerait les époux désignés, la Providence divine mettra tout en œuvre pour les réunir.
Si Eliézer tendit les bijoux à Rivka avant même de lui avoir demandé ses origines, c’est bien parce qu’il savait que, dans ce domaine, la Providence divine dirige les événements de manière beaucoup plus ostensible qu’elle ne le fait ailleurs. Et dans sa grande clairvoyance, il vit nettement se profiler, au travers des événements, l’empreinte de la main divine. Conscient que la scène qui se déroulait sous ses yeux était clairement orchestrée par D.ieu, il n’eut plus un doute quant à l’identité de Rivka. Sans la moindre hésitation, il lui tendit les bijoux et la désigna ainsi pour devenir la future mère du peuple juif.
Yonathan Bendennoune - Hamodia.fr
Vous aimez cet article ? Partagez-le sans modération!
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Cher(e) lecteur et lectrice,
Cette rubrique est la votre. N'hésitez pas à nous laisser vos commentaires. Nous nous ferons un plaisir de les publier, après validation par nos modérateurs.
Du fond du cœur, nous vous souhaitons le meilleur !
Rebecca et l'équipe de Tov Alliance