La perfection humaine dépend de notre capacité à comprendre et admettre que notre monde est en fait minuscule comme le trou d'une aiguille. Nous comprenons à présent pourquoi l'homme est le Tselem, la connaissance, et la femme le Dimion, l'imagination. L'homme étant étroitement lié au monde actuel qui est dévoilé et que l'on peut voir et comprendre, il possède la qualité, l'outil, qui lui permet d'atteindre la connaissance de ce monde.
C'est pourquoi sa force essentielle est le Tselem, c'est-à-dire la capacité de conquérir, dominer et comprendre ce monde. Ainsi, nos Maîtres ont affirmé (Talmud Kidouchim): " C'est l'homme qui doit conquérir ce monde et non la femme." La femme, au contraire, dont la nature profonde est celle du monde à venir, monde caché sur lequel nous n'avons aucune prise, possède plus que l'homme l'intuition et l'imagination.
Le monde à venir étant voilé, il est impossible de le connaître et le conquérir. Nous ne pouvons que le deviner et l'imaginer. L'homme et la femme possèdent chacun l'outil indispensable à la découverte du monde qui est le sien. L'homme évolue dans un monde visible et concret; pour cela, il utilise le pouvoir de la connaissance. La femme, elle, est dotée d'une intuition puissante qui, telle une lumière, éclaire la nuit de ce monde pour nous indiquer la direction du monde à venir.
C'est précisément la capacité de l'homme à conquérir ce monde qui nous indique les limites de sa grandeur et révèle l'extraordinaire dimension de la femme. Nous comprenons pourquoi la grande majorité des hommes qui n'ont pas compris ce secret se sentent supérieurs à la femme. En effet, aujourd'hui, ce qui semble essentiel est ce monde-ci. Or, face à ce monde, l'homme a beaucoup plus de "facilité" et de "pouvoir" que la femme. Aussi, l'homme en conclut trop rapidement qu'il est plus capable que la femme.
Mais
c'est précisément sa capacité à conquérir ce monde qui nous
indique les limites de sa grandeur et révèle l'extraordinaire
dimension de la femme. Si aujourd'hui, elle a moins de "pouvoir"
que lui, c'est justement parce que sa véritable dimension est encore
voilée et n'apparaîtra dans toute sa puissance que dans le monde à
venir, monde infiniment supérieur à notre monde actuel. La force
qu'elle possède, si elle n'est pas capable de lui donner un pouvoir
véritable aujourd'hui, est précisément celle qui l'élèvera
au-dessus de l'homme dans le monde à venir.
Ce secret, nos Maîtres nous l'ont révélé. Ils affirment :" Plus grande est la promesse faite à la femme (par D.ieu) que celle faite à l'homme." (Talmud Bera'hot). Une fois de plus, il nous faut relire le verset cité plus haut: " Il n'est pas bon que l'homme et la femme soient seuls. Aidons-les en les mettant l'un en face de l'autre..." Lorsque l'homme tourne le dos à l'intuition véritable et ne croit que ce qu'il voit, lorsqu'il rend un culte à la connaissance et considère l'intuition suspecte et accessoire, alors il sombre dans la solitude et s'éloigne du bonheur véritable. Lorsqu'au contraire il laisse son intuition lui faire sentir et imaginer que la réalité est bien plus grande que ce que ses yeux perçoivent, lorsqu'il ne lui tourne plus le dos et accepte de lui faire confiance, alors il parvient à goûter au bonheur du monde dans lequel connaissance et intuition se regardent face à face. Il se retrouve alors aux Portes du monde à venir et comprend qu'en redécouvrant la femme, c'est le Créateur Lui-même qu'il dévoile.
La vraie révolution
L'homme
véritable est essentiellement un révolutionnaire. Sa révolution
est celle de la vérité. ADAM a été créé afin de chasser le
mensonge et dévoiler la vérité. Pour cela, il doit opérer un
véritable renversement des valeurs au sein même de la création.
L'homme véritable est essentiellement un révolutionnaire. Sa
révolution est celle de la vérité. Le
Talmud nous raconte une histoire étrange. "Un jeune homme
malade resta longtemps dans le coma, mais retrouva sa conscience. Son
père lui demanda ce qu'il avait "vu". Il répondit avec
effroi: " J'ai vu un monde à l'envers. Là-bas, tout est
renversé. Ce qui ici est en bas, se retrouve en haut. Ce qui ici est
en haut, se retrouve en bas." Son père lui dit: "Non, mon
fils, ce n'est pas un monde à l'envers que tu as vu, mais un monde
où tout est remis à sa place...". La réalité tout entière
ne nous dévoile pour l'instant que l'une de ses
deux
forces.
La
racine de toutes les fautes humaines est notre tendance à donner
plus d'importance à ce qui se voit qu'à ce qui est encore caché et
voilé. Ceci ne porterait pas à conséquence si la réalité dans
son ensemble acceptait cette échelle de valeur. Or, la création est
ainsi faite que nos sens n'ont accès qu'à une infime partie de
l'existence et que ce qui nous est caché est bien plus grand et
important que ce que nous voyons. Aussi nous établissons une échelle
de valeur qui se fonde sur une appréciation totalement erronée de
la réalité.
Il
est impossible de faire passer un éléphant par le trou d'une
aiguille.
Lorsque
nous aurons accès à toute la réalité, nous nous apercevrons alors
que ce qui était caché aujourd'hui ne pouvait se dévoiler à cause
de l'étroitesse et de la petitesse du monde actuel. Nos
Maîtres expliquent cela ironiquement, en disant: " Il
est impossible de faire passer un éléphant par le trou d'une
aiguille."
Le monde à venir est tel un éléphant qui ne peut se dévoiler à
l'intérieur de ce monde ci, lui, étroit comme le trou d'une
aiguille. Cette notion est l'arme avec laquelle l'homme peut mener à
bien la révolution qu'il doit accomplir. Savoir, comprendre,
proclamer, qu'une nouvelle échelle de valeur doit naître, fondée
sur une véritable compréhension de l'existence qui englobe la
réalité tout entière.
Dans
le monde où tout est remis à sa place, plus une chose était
puissante ici et moins elle le sera alors. Ne peut passer par le trou
d'une aiguille que ce qui est minuscule et insignifiant. Tant que
l'homme continuera à refuser d'imaginer autre chose que ce "trou
d'aiguille", il continuera consciemment ou non à se sentir
supérieur à la femme. Nos
Maîtres, en parlant du retour final de l'humanité vers la vérité,
enseignent: " D.ieu dit aux hommes: " Ouvrez-Moi
une porte minuscule comme le trou d'une aiguille et Moi, Je vous
ouvrirai une porte immense."
Nos
Maîtres révèlent ici ce que nous avons enseigné. La perfection
humaine dépend de notre capacité à comprendre et admettre que
notre monde est en fait minuscule comme le trou d'une aiguille.
Lorsque nous cesserons d'être impressionnés par les "puissances"
et les "forces" de ce monde, alors se dévoilera devant
nous la véritable dimension humaine dans toute sa grandeur et sa
lumière. La
clef pour ouvrir cette "porte immense" est la femme. Si
nous comprenons aujourd'hui que son "absence de pouvoir"
est le signe même de son infinie puissance, alors nous parviendrons
avec et grâce à elle à nous sortir de ce "trou d'aiguille".
L'un
des sens de la circoncision
En
s'unissant à la femme, l'homme ouvre la porte d'un monde nouveau.
Dans leur langage, propre à celui de la Sagesse, nos Maîtres nous
ont une fois de plus transmis cet enseignement capital. Dans
le Talmud, ils comparent la première relation entre un homme et une
femme vierge à l'acte d'ouvrir une porte. La femme est une "porte
fermée" qui ne "s'ouvre" que lorsque l'homme s'unit à
elle. En s'unissant à la femme, l'homme ouvre la porte d'un monde
nouveau. Ce
monde, tout comme cette porte, est caché à l'intérieur même de la
femme. Mais dès les premières pages, la Torah nous met en garde: "
La faute se tient à la porte "
(Genèse 4/7). C'est à l'entrée de cette porte que l'homme peut soit découvrir la face cachée de l'existence, soit sombrer dans la recherche orgueilleuse et égoïste de lui-même. C'est au niveau de cette porte que se décide tout l'avenir du genre humain: construire le monde à venir ou s'enfermer plus encore dans l'étroitesse d'un monde replié sur lui-même. S'ouvrir toujours davantage ou s'enfermer sans cesse plus profondément sont les deux options fondamentales qui nous permettent de comprendre le secret de la circoncision. Avant la brit milah (circoncision), l'extrémité du membre est recouverte, enfermée à l'intérieur d'une peau. L'homme juif a le devoir de "s'ouvrir", d'arracher tous les voiles qui l'empêchent de voir en la femme la porte du monde à venir.
L'incirconcis, même lorsqu'il ouvre la "porte", c'est-à-dire lorsqu'il s'unit à sa femme, est incapable de voir cet autre monde qui se dévoile alors. Comme ce membre voilé et enfermé à l'intérieur de sa peau, sa conscience reste enfermée et prisonnière, incapable de voir et sentir autre chose que l'éphémère plaisir du moment. Après chaque relation, il s'enferme davantage, rajoutant voile après voile sur sa conscience prisonnière.
L'homme juif, au contraire, sait qu'une porte immense va s'ouvrir. Il devine qu'à l'intérieur même de la femme se dissimule le secret de l'existence. Aussi, il se prépare, il s'ouvre lui aussi en arrachant la peau qui enferme son membre. Pour lui, " la faute ne se tient plus à la porte." Chaque relation est libératrice car il s'ouvre sans cesse davantage sur le monde à venir. Le premier commandement de la Torah est de se marier. L'union entre l'homme et la femme est la première étape de ce long chemin qui mène au monde à venir.
Cet
essai est tiré du livre -
Le Vrai Visage de la Femme Juive.
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