Pour le jour de Kippour, la Guemara ne développe pas (ce n’est pas l’objet ici) mais il s’agit évidemment de la joie que nous éprouvons d’avoir été pardonnés par le Créateur. Dans le Talmud, par ailleurs, il est écrit que Yeroushalayim est appelé ""Messos kol haaretz", "la joie de toute la terre". Les gens qui se rendaient à Jérusalem étaient en effet toujours heureux car ils arrivaient avec leurs fautes mais repartaient comme des tsadikim, grâce au Beth Hamikdash 'chéyibané bimhera béyaménou (qu'il soit reconstruit vite et de nos jours) amen. Ainsi Yeroushalayim est appelé "yéfé nof", "comble de la beauté, lieu de la joie". La vraie beauté, la vraie joie, est de se sentir être un homme équilibré, agréé par D.ieu. En d’autres termes, un Tsadik.
C’est peut-être le lien avec la deuxième date, Tou béav. Le Talmud nous dit que les filles de Jérusalem sortaient ce jour-là en ayant préalablement revêtues des robes blanches empruntées à leurs amies. Aucune jeune fille ne portait la sienne, pour ne pas humilier celles qui n’avaient pas d’argent. Si quelqu’un regardait ces jeunes filles, il ne pouvait pas distinguer celles qui venaient d’une famille aisée ou modeste... Cette volonté de nivellement social était le but recherché.
La Guemara indique que ces jeunes filles sortaient et dansaient dans les vignes en faisant des cercles. Elles disaient : « Jeune homme, lorsque tu dois choisir ton épouse, ne regarde ni la beauté, ni la famille, ni le rang social mais pense au verset de Michlé « la femme qui craint l’Eternel, elle seule sera digne d’éloges » (Proverbe chap 31, fin de Echet Hayil).
Voilà quel devrait être le critère principal pour les jeunes gens qui veulent se marier : quelles sont les aptitudes de la kala à craindre D.ieu ? En d’autres termes, si la Guemara nous demande de mettre en avant les qualités morales d’une jeune fille dans l’échelle des valeurs, c'est qu'il s'agit de l'élément majeur qui devrait compter.
Je souhaite m'attarder sur cet élément. Il me semble que, malheureusement, beaucoup de mariages ne se font pas car les gens, trop à l'écoute du monde extérieur, ont fini par avoir d’autres critères. On ne passe pas sur la beauté, on ne passe pas sur un rang social, on ne passe pas sur l’élégance... Rien de cela ne correspond au critère préconisé par le Talmud.
Je crois qu'il est très important de le méditer, de réaliser que la formation d’un couple doit être basé sur cette échelle de valeur morale sans laquelle un couple ne peut atteindre ni sa stabilité, ni son bonheur. Voilà pourquoi le 15 av est un jour tellement important, tellement beau et qui nous fait penser à Yom haKipourim, puisque l’on dit que le jour du mariage l’homme est pardonné de toutes ses fautes comme le jour de Kipour.
Voilà le rapport entre les deux. On devrait peut-être rappeler à tous les jeunes d’aujourd’hui que ce jour est un nouveau départ dans la vie où les compteurs sont remis à zéro et où l’aventure peut enfin commencer car nous nous sommes enfin retrouvés. Mazal Tov.
Rav Joseph Haim Sitruk
L'équipe Tov Alliance
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