La femme, la Emouna et le remerciement


Il suffit de prononcer le mot magique pour que tout s'arrange : Merci. Merci Hachem pour les miracles que Tu fais avec chacun de nous à chaque instant.

Même dans les moments difficiles, il y a de la lumière. Il suffit juste d'ouvrir les yeux pour la voir et ressentir la présence d'Hachem à nos côtés.


Aujourd'hui,  nous vivons la dernière génération avant la délivrance. D'un côté, c'est une génération où la confrontation avec les épreuves est très dure à cause de la "quantité" et la "qualité" des épreuves. Mais d'un autre côté, chaque petite bonne action a une très grande valeur aux yeux d'Hachem, justement parce qu'elle est accomplie dans une obscurité intense.

Quel chemin devons-nous emprunter pour ne pas sombrer dans la tristesse et le découragement ? On doit garder la joie qui est fondamentale dans notre service Divin, comme il est écrit (Dévarim 28,47) : « ...Et parce que tu n'auras pas servi l'Eternel, ton D.ieu, avec joie et contentement de cœur, au sein de l'abondance. »

Le secret de la bonne humeur est d'emprunter le chemin de la Emouna (foi en D.ieu), comme nous l'enseigne le roi David dans le livre des Téhilim :" J’ai choisi le chemin de la Emouna." 

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L'expression de la Emouna est le remerciement. Si je crois vraiment que tout vient d'Hachem et que tout est pour le bien, je dois Le remercier. Pour le bien, comme pour le moins bien - je dis "moins bien", parce qu'il n’y a pas de mal dans le monde. Imaginez quelqu'un qui entre dans une salle d'opération au moment où le chirurgien ouvre le ventre du patient. Il y a du sang partout. Quelle horreur ! Quelle souffrance ! Ce chirurgien a l'air d'un assassin, mais deux heures plus tard, cette même personne rentre au même endroit et voilà que le malade est assis sur son lit les yeux ouverts et sourit. Grâce à D.ieu, il se sent beaucoup mieux, il est guéri. 

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C'est ce qu'il se passe au moment de l'épreuve. C'est dur, ça fait mal, c'est décevant... Chacun avec son épreuve, mais cela est pour le bien. Parfois, on voit le bien tout de suite, parfois, plus tard, et parfois, on ne le voit que dans l'autre monde. En tout cas, prenons une bonne habitude, celle de remercier même si on ne comprend pas. Dire "merci" adoucit le jugement et ouvre les portes de la délivrance.
Il est écrit dans le Talmud (Brakhot) : « Depuis qu’Hachem a créé le monde, il n'y a eu personne qui a remercié Hachem jusqu'à l'arrivée de Léa qui L'a remercié comme il est écrit : "Cette fois-ci, je remercie Hachem" » (après la naissance de Yéhouda).

Le Rav Fisher, dans son livre “Even Israël”, pose la question : une chose pareille est-elle possible ? Est-ce qu’Avraham Avinou n'a pas remercié Hachem après la naissance de son fils, Its’hak ? De plus, il y a un Midrach qui dit qu’Adam Harichone a remercié Hachem en disant : « Cantique pour le jour du Chabbath ; il est beau de remercier l’Eternel », quand il a vu que la Téchouva de Caïn a été acceptée.

La réponse à ces questions est qu'en fait, Léa est la première qui a remercié Hachem sur la difficulté, sur les souffrances qu'elle a vécues. De quelles souffrances parlons-nous ?

Léa était destinée à ‘Essav le mécréant, elle a tellement pleuré dans ses prières pour en échapper, que ses yeux se sont abimés. D'elle, nous apprenons la force de la Tephila. 

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Quand Léa a été sauvée d’Essav et s'est mariée avec Ya’acov, cela s'est fait sans que Ya’acov ne le sache et elle est restée avec le sentiment horrible de ne pas être aimée. Mais quand Yéhouda est né, là, elle a vu qu'elle a mérité une plus grande part que les autres matriarches en mettant au monde un quatrième fils. C'est là qu'elle a dit : « Cette fois-ci je Te remercie Hachem ».

Il est écrit dans le Talmud (Sota 11) que c'est par le mérite des femmes qui se trouvaient dans cette génération que les Hébreux ont été délivrés d'Egypte. Quelle était leur force spirituelle qui a permis le déclenchement de la délivrance ? Le Chla Hakadoch répond que les femmes en Egypte avaient une Emouna parfaite, celle qu'Hachem allait leur faire des miracles. 

D'ailleurs, si les femmes ont pris avec elles des tambours en sortant d’Egypte, c'est justement pour se préparer à chanter : « Myriam la prophétesse, sœur d’Aharon, prit en main un tambourin et toutes les femmes la suivirent avec des tambourins en dansant » (Chémot 15,20). A la différence des hommes, qui, eux, ont attendu de voir les miracles de leurs propres yeux pour croire : « Israël reconnut alors la haute puissance que le Seigneur avait déployée sur l'Egypte et le peuple révéra le Seigneur, et ils eurent foi en l'Eternel et en Moïse Son serviteur » (Chémot 14, 31). 

Rabbanit Gaëlle Berdugo

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