Hilloula de Rabbi Na'hman de Breslev zat'sal (18 Tichri)

Aujourd'hui nous allons célébrer la hilloula de Rabbi Na'hman de Breslev de mémoire bénie et également Sim'hat Beth Hachoéva. Il est dit que celui qui n'a pas vu la joie de Sim'hat Beth Hachoéva, qui signifie la joie du puisage de l'eau, n'a jamais vu de joie de sa vie. Ce n'est pas sans raison que la hilloula du Tsadik ait lieu ce jour. Il  incarne la joie par excellence.

N'oubliez pas d'allumer une bougie et dire la phrase suivante, "Likhvod haTsadik Rabbi Na'hman de Breslev zékhouto taguèn 'alénou" puis priez. Que son mérite protège tout le Klal Israël, Amen. Je vous invite maintenant à découvrir l'histoire de ce merveilleux tsadik. 


Allez hop, c'est parti ! Na Nah Nahma Na'hman Meouman !
 

Rabbi Na’hman de Breslev, naquit le Chabbat 1er Nissan 5532 (4 avril 1772) dans la ville de Mézibouz, en Ukraine. Né Na’hman Ben Simha, il fut le fondateur de la dynastie Hassidique de Breslev. Sa mère, Feiga, était la petite-fille du Baal Chem Tov, Rav et fondateur du judaïsme Hassidique, qui s’installa à Medzibouz en 1740, et son père, le Rav Sim’ha, l’un de ses principaux disciples et l’intendant de sa maison. Son ascendance remontait au Roi David par son père et sa mère. Il fut nommé d’après son grand-père paternel, le Rabbin Na’hman Horodenker, l’un des disciples du Baal Shem Tov. 

Rabbi Na’hman naquit à une période de grand désarroi spirituel. Des décrets d’excommunications et d’anathèmes furent décrétés contre le ‘Hassidisme, par les chefs des communautés de Vilna et Brody, déjà une semaine après sa naissance ; et huit mois plus tard disparaissait le Maguid de Mézeritch, successeur du Baal Chem Tov, lui-même ayant quitté le monde en 1760. A cette époque vivait dans cette partie du Monde plus des deux tiers de l’ensemble de tout le Peuple Juif…

Pourtant, Médzibouz restait le lieu où les Grands et Saints Disciples aimaient à se retrouver, dans une joie et une ferveur commune. Les histoires de Tsadikim s’élevaient entre ces murs imprégnés de la présence du Baal Chem Tov. C’est cela qui permit à Rabbi Na’hman d’atteindre son niveau, qui l’éveilla et l’attacha profondément à D.ieu, en guidant ses premiers pas sur la voie du perfectionnement dès son enfance.

Rabbi Na'hman dit à ses disciples que déjà petit enfant, il s'était détourné des plaisirs de ce monde. A 13 ans il fini d’écrire le Sefer Hamidot (Aleph-Beth) recueil sur les traits de caractères. Lorsqu’il était enfant il payait son Melamed (enseignant) trois pièces supplémentaires pour chaque page du Talmud en plus apprises, au-delà des frais que son père payait, pour encourager l’enseignant à couvrir plus de matière.  A l’âge de six ans, il alla seul la nuit pour prier sur la tombe de son grand-père, le Baal Shem Tov.

A l’âge de 13 ans, Rabbi Na’hman épousa, comme la coutume le voulait, Sachia, la fille du Rav Efraïm de Houssiatyn et acquit son premier disciple, le Rav Chimon (son aîné de plusieurs années) le jour même de son mariage. Il s’installa auprès de son beau-père, puis à Medvedevka, où il demeura neuf ans. À l’approche de sa vingtième année, il comptait déjà de nombreux disciples. 

Il eut huit enfants: six filles et deux garçons. À l’âge de vingt-six ans, Rabbi Na’hman décida de se rendre en Terre d’Israël. Ayant tout laissé derrière lui, il entreprit le voyage, accompagné du Rav Chimon, en 1798. Son navire atteint les côtes de Haïfa la veille de Roch Hachana 1799. Il fut reçu avec honneur par les Hassidim de Haïfa, Safed et Tibériade. Il quitta la Terre d’Israël et arriva à Medvedevka en Ukraine au début de l’été 1800. Cette visite marqua un tournant dans son enseignement. Il dit que toute sa Torah écrite avant son voyage n’avait plus de valeur tellement que la Terre Sainte lui a donné une dimension spirituelle beaucoup plus grande.

Peu avant Roch Hachana 1800, Rabbi Na'hman déménagea dans la ville de Zlatopolia ou il passa deux ans. C’est à cette période que commença la controverse contre lui. En 1802, Rabbi Na’hman s’installa ensuite à Breslev, en Ukraine. Son épouse Sachia décèda la veille de Chavouot 1807. Rabbi Na’hman se remaria avec la fille de Yehezkel Trachtenbourg de Brody.  

À la suite d’un incendie qui détruisit sa maison en 1810, Rabbi Na’hman fut contraint de quitter Breslev. Il déclara : « Nos fidèles seront pour toujours appelés du nom de la ville de Breslev ! ». En Hébreu, BRESLEV est composé des mêmes lettres que LEV BOSSER [un cœur content], ainsi que LEV BASSAR [un cœur de chair](avec un Samekh et non un Chin, comme l’écrit le Midrach). Ce qui annonce l’idéal du Tsaddik (Yé’hezkel, 36:26) : «  Je vous retirerai ce cœur de pierre et placerai en vous un cœur de chair ! »  

Son passage dans la ville de Breslev l’a mis en contact avec Rabbi Nathan Sternhartz , un grand érudit de Torah, âgé de 22 ans dans la ville voisine de Nemirov.  Au cours des huit années, Rabbi Nathan est devenu son principal disciple et scribe.

En effet, à partir de ce jour Rabbi Nathan s’efforça de retranscrire toutes les paroles et enseignements de Rabbi Nahman. Son importance est telle que Rabbi Na'hman a déclaré que Rabbi Nathan était son  »Moar » sa tête. Sans Rabbi Nathan aujourd’hui il ne serait plus rien resté de Rabbénou. 

Toutes les impressions de likoutey Moharan, likoutey téphilot et toutes les autres œuvres saintes n’ont pu être réalisées que par le courage et l’acharnement de Rabbi Nathan. Il était le seul qui avait réellement compris et vu la grandeur de Rabbi Na'hman.

Souffrant depuis trois ans de tuberculose, c’est là que Rabbi Na’hman choisit de vivre ses dernières heures et de préparer son départ de ce monde. Cet endroit avait une signification particulière, car il avait été témoin d’un grand sacrifice de notre peuple : trente-mille juifs furent massacrés à Ouman par les cosaques lors d’un pogrome en 1768. C’est là qu’il déclara : « GWALT ! Ne vous découragez pas ! Le désespoir n’existe pas ! » Avant de s’éteindre, Rabbi Na’hman dit aux disciples qui entouraient son lit : « Qu’avez-vous à vous inquiéter… Puisque je vais devant vous, vous n’avez rien à craindre du tout ! » 

Rabbi Na’hman de Breslev quitta ce monde le 18 Tichri 5571 (1810), quatrième jour de Souccot. Avant son départ, il avait prédit :« Ma Flamme brulera à jamais. Elle ne s’éteindra pas ! Ma Flamme brulera jusqu’à l’arrivée du Machia’h ! » Rabbi Na’hman disait: « Mon Roch Hachana surpasse tout. Qui aura passé Roch Hachana chez moi devra se réjouir toute l'année ! Non seulement vous mes élèves dépendez de mon Roch Hachana, mais le monde entier dépend de Mon Roch Hachana. » Ce pèlerinage de Roch Hachana attirait des milliers de ‘Hassidim d'Ukraine, de Biélorussie, de Lituanie et de Pologne jusqu'en 1917. La Révolution bolchevique obligea les juifs orthodoxes à se cacher. Depuis la chute du rideau de fer, un nombre croissant de juifs se presse chaque année à Ouman.

La mission essentiel de Rabbi Na'hman était d’apporter une réparation aux âmes. C’est pour cela qu’il quitta le monde âgé de 38 ans et demi, afin  afin d'œuvrer plus encore à rapprocher le monde du Créateur.

Avant sa mort, Rabbi Na'hman promit que: «Toute personne qui se rendra sur ma tombe, y récitera le Tikoun Haklali (Remède Général), composé de dix Psaumes du Roi David (16, 32, 41, 42, 59, 77, 90, 105, 137, 150) et donnera une pièce à la Tsédaka à ma mémoire, que, quand bien même ses péchés et ses fautes seraient énormes et immenses, à D.ieu ne plaise, je déploierai tous mes efforts en long et en large pour l'aider et lui apporter réparation.» 

Rabbi Na’hman ouvrit une voie nouvelle dans la ‘Hassidout, en insistant sur l’importance de la joie, de la prière, de la foi simple.
Que sa mémoire soit source de bénédiction. 

Sources diverses.... 

L'équipe Tov Alliance 

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