Rivka et la force de caractère


En ce début de Roch Hodech Kislev, les femmes sont à l'honneur. N'avons-nous pas déjà souligné que Roch Hodech est réservé aux femmes ? Bien sur que si voyons (sourire). La paracha Toldot, que nous venons de lire ce chabbat, nous parles de la force de caractère de notre matriarche – Rivka (Rebecca) iménou – l'une des quatre fondatrices du peuple d’Israël.


Allez hop, je ne vous en dis pas plus et vous laisse découvrir cette merveilleuse tsadekette (femme juste) au grand cœur. Hodech tov oumévorah !


Rivka et la force de caractère

Avons-nous la force de changer notre propre vie ? Ou sommes-nous entièrement le produit de notre environnement ? Après tout, nous sommes ballottés par les influences de toutes sortes exercées de toutes parts sur notre vie : celle, très puissante, de nos camarades à l’école et à l'université, le bombardement quotidien des médias, l’influence plus subtile de la littérature, de l’art et même de l’architecture, etc. Tout ceci réuni constitue un ensemble de forces qui agissent sur l’esprit de chacun. En conséquence de quoi, certains sociologues vont même jusqu’à douter de notre aptitude à avoir une perspective indépendante sur quoi que ce soit.

Un exemple de quelqu’un qui exprima réellement son indépendance, basée sur la volonté de D.ieu plutôt que sur la pression de ses pairs, apparaît dans la paracha de la semaine dernière. Il s’agit de Rivka (Rébecca), la femme d’Isaac et l’une des quatre célèbres Matriarches du peuple juif. Nous l’avons déjà rencontrée dans la paracha Haya Sarah où elle avait exprimé sa détermination à quitter sa maison et à partir au loin pour devenir l’épouse d’Isaac. Il ne s’agissait alors pas d’une impulsion à voyager due à sa jeunesse, d’une envie de dépaysement. 

Rivka était issue d’un environnement idolâtre. Tout le monde dans son entourage, y compris sa famille la plus proche et la société dans laquelle elle vivait, croyaient en des idoles, telles que les différentes forces naturelles, et les adorait de façon parfois abominable. Son grand oncle Avraham était célèbre pour son rejet de l’idolâtrie et pour sa foi en un D.ieu unique. Mais Avraham vivait bien loin, en terre de Canaan.

Malgré cela, Rivka avait réussi à s’élever au-dessus de cette situation. Comme le souligne le commentateur Rachi, malgré son environnement, elle était parvenue à formuler et à maintenir une perspective personnelle et indépendante sur la vie : « Bien qu’elle fût la fille d’un homme vil, la sœur d’un homme vil et que sa ville natale fût un lieu de personnes viles, elle n’avait pas appris de leurs méfaits. » Ainsi, quand le serviteur d’Avraham était venu chercher une épouse pour Isaac, elle saisit l’occasion de rejoindre à la célèbre famille de monothéistes. Malgré la réticence de ses parents, elle avait insisté pour partir.

Dans la paracha Toldot, nous pouvons observer un autre aspect de son indépendance. Dans un récit personnel et révélateur, nous apprenons comment elle subit ses premières années de stérilité puis une grossesse très douloureuse. Ceci culmina en la naissance de jumeaux totalement opposés : Jacob et Esaü!

Bien que remplie d’un amour et d’un respect incommensurables pour son mari Isaac, elle avait reçu une prophétie concernant l’avenir de leurs deux enfants. Celle-ci, combinée à sa perception terre-à-terre de la réalité, la conduisit à déterminer que Jacob, plutôt qu’Esaü, devait recevoir les bénédictions d’Isaac. La paracha relate la façon dont elle y parvint.

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Ainsi, l’une des leçons que la Torah nous enseigne en relation avec Rivka est l’importance de la force de caractère. Elle sut se battre pour ce qu’elle savait être juste, risquant, dans le processus, son bien-être personnel. Et c’est ainsi qu’elle assura l’établissement du peuple Juif, les enfants de Jacob.

Tali Loewenthal 

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