Une jolie histoire de Hanouka

Il y a quelques années, un soir de Hanouka, un juif qui assistait à un cours de torah, en Californie, du Rav Brisky (l’envoyé du Rabbi en Californie), s’approcha de lui, à la fin du cours et lui dit : J’ai quelque chose à vous raconter.

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Le Rav Brisky le fait s’assoir près de lui, et écoute.

Il y a quelques années, j’ai perdu dans un accident de la route, deux, de mes enfants. Cela a été tellement difficile pour ma femme, qu’elle est entrée dans une grande dépression. Et elle a fini par me quitter. Mon divorce, m’a séparé de ma fille, le seul enfant qui me reste.

J’étais très malheureux, et il y a 2 ans, j’ai décidé de mettre fin à mes jours. Mais je voulais laisser une belle image de moi, à ma fille. Alors, j’ai décidé de lui faire passer une journée inoubliable, avant de la ramener à sa mère et de passer à l’acte.

J’avais prévu de l’amener au restaurant puis au cinéma et de la ramener à sa mère.

Arrivé devant le cinéma du centre commercial « le Plazza », nous avons entendu du bruit et voyons, ma fille et moi, un attroupement devant une Hanoukia géante. Il y avait de la musique et des hommes dansaient. Nous nous sommes approchés, et par la joie de la fête, nous avons dansé avec eux. Nous avons mangé des beignets, et on a passé un moment extraordinaire. Je n’oublierai jamais le sourire sur le visage de ma fille, et son regard émerveillé.

A ce moment-là, j’ai décidé que je ne pouvais pas laisser ma fille sans père. Elle ne le méritait pas.

M. le Rabbin, je voulais vous dire ce que j’ai dans mon cœur.

Le Rav Brisky, le regarde et lui dit :

-«  vous me dites que cela c’est passé, il y a 2 ans, au centre commercial Plazza ? Je vais vous dire :

Il y a 2 ans, j’ai décidé de faire un allumage public, au centre commercial du Plazza, mais quand nous sommes arrivés avec la Hanoukia géante, la musique et les beignets, le centre commercial était fermé, c’était un jour férié. J’étais extrêmement déçu, Qu’est-ce que je pouvais faire ? Le seul endroit ouvert, c’était les cinémas.

Alors je décide de me placer face aux salles de cinémas, mais mon cœur était lourd, parce qu’il n’y allait pas y avoir beaucoup de monde. Mais comme c’était Hanouka, je devais me réjouir. Alors je mis la musique et on a dansé, comme si, tous les magasins du Plazza étaient ouvert et qu’il y avait des centaines de personnes. 

Et je dansais, et je dansais.

Et vous, aujourd’hui, vous me dites que vous avez évité de vous suicider, suite à cette Ménora que j’ai mis là-bas. Moi qui pensais que ma fête avait échoué. Vous me dites, que j’ai sauvé une vie ! 

En fait vous êtes en train de me dire, que ça a été mon plus grand succès, et le plus grand miracle, que j’ai vécu à Hanouka.

D.ieu dirige le monde d’une façon qui nous échappe, mais son essence nous entoure. Nous n’avons pas la notion de la puissance de nos actes, alors la seule chose que nous devons faire, c’est d’éclairer le monde comme on peut et laisser D.ieu faire le reste.

Rav Arié NISILEVITCH

Extrait du livre Les expressions françaises tirées de la Torah 

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