14 Iyar - Hilloula de Rabbi Méïr Baal Haness zat'sal, le Rabbi des miracles


Quand arrive le 14 Iyar Pessa'h Cheni, c’est l’occasion de célébrer la Hilloula, de l'un des plus grands tanaïm (docteur de la Michna) de sa génération, le Saint Rabbi Méïr Baal Haness zat'sal.

🕯️🕯️N'oubliez pas d'allumer des bougies ou une veilleuse de préférence à l'huile d'olive, en sa mémoire. Je vous invite maintenant à découvrir notre bien-aimé tsadik, qu'on surnomme affectueusement, '' le Rabbi des miracles". Allez hop, c'est parti ! 


Rabbi Méïr Baal Haness était un converti qui descendait de l’empereur Romain Néron. De son vrai nom Rabbi Néhoraï, Rabbi Meïr était l’un des cinq élèves de Rabbi Akiva (dont Rabbi Chimon Bar Yo’haï, Rabbi Yossi, Rabbi Yéhouda et Rabbi Né’hémia), qui reprirent l’étude après la mort de 24 000 élèves pendant les jours du Omer allant de Pessa’h à Chavouot. On l’appelait Méïr car il éclairait les yeux des sages de la Halakha et il est considéré comme un grand Saint en raison des miracles qu’il aurait accomplis, d'où le nom ''Baal HaNess''.

C’est durant sa génération, que la Michna fut établie et il tint une place centrale dans cette édification. La Michna de Rabbi Méïr est d’ailleurs une des sources desquelles s’inspira rabbi Yehouda HaNassi pour compiler les « Michnayot ». Connu pour sa finesse et sa justesse d’esprit, il est dit qu’il n’y avait pareil homme dans sa génération, et que la raison pour laquelle personne n’avait établi des décisions halakhiques comme lui, est que personne n’égalait sa finesse d’esprit décrite comme « voir Rabbi Méïr au Beit Midrach, c’est comme voir deux montagnes qui s’unissent pour n’en faire qu’une. » 


Rabbi Méïr travaillait pour sa parnassa comme scribe de Sifrei Torah et de Meguilot. On raconte dans la Guémara, qu’un jour il se trouva dans un endroit à Pourim où il n’y avait pas de Méguilat Esther cachère, il entreprit alors de l’écrire de mémoire uniquement, grâce à la mémoire phénoménale dont il était doté.

Quant à son épouse Bérouria, fille du Tana Rabbi Hanania ben Téradion, elle était une femme hors du commun, intelligente, très érudite en Torah. Cette tsédékette était réputée pour sa sagesse et sa grandeur d'âme. 

Le trait le plus célèbre et le plus émouvant qui souligne sa piété et son courage, est celui relatif à la mort de ses deux fils bien-aimés. Un Chabbat, alors que Rabbi Méïr se trouvait au Beth-Hamidrach, un mal aussi violent que soudain emporta les deux enfants avant qu’on ne pût rien faire pour les sauver. Bérouria couvrit les corps sur leurs lits et ne souffla mot à personne du terrible malheur qui la frappait. La nuit venue, Rabbi Méïr rentra et s’informa des enfants. D’un ton qu’elle s’appliquait à rendre naturel, sa femme lui dit qu’ils étaient sortis. Calmement elle prépara la Havdala, la coupe de vin, la lumière et les épices ; et plus tard elle s’arrangea pour occuper son mari pendant qu’elle s’affairait à servir le Melavé Malka, le repas du soir par lequel un Juif accompagne le départ de la « Reine Chabbat ». Rabbi Méïr mangea. Quand il eut fini, Bérouria lui demanda :

– Mon époux, que faut-il que je fasse ? Il y a quelque temps un dépôt m’a été confié. Le propriétaire est maintenant revenu et le réclame. Dois-je le lui rendre ?
– Voilà une question bien étrange, s’exclama Rabbi Méïr au comble de l’étonnement. Comment peux-tu douter du droit du propriétaire à reprendre ce que lui appartient ?
– Eh bien, je ne voulais pas effectuer cette restitution sans que tu ne sois mis au courant, répondit Berouria.

Elle conduisit alors son mari dans la chambre où leurs deux fils dormaient de leur sommeil éternel, et releva les couvertures. Rabbi Méïr, voyant les corps inanimés de ses enfants bien-aimés, éclata en sanglots.
– Mon cher époux, lui dit doucement sa femme, n’as-tu pas affirmé tout à l’heure qu’un propriétaire a le droit de réclamer ce qui lui appartient ? D.ieu a donné. D.ieu a repris ; que le nom de D.ieu soit béni. 
C’est ainsi, grâce à son courage et son intelligence, qu’elle lui permit de reprendre ses esprits et d’affronter la dure épreuve de la perte de ses fils.

Le Talmud relate une histoire très connue, dans laquelle Rabbi Méïr accepta de s’humilier pour ramener la paix dans les foyers. Ainsi une fois, après une dispute, un homme exigea de sa femme qu’elle aille cracher sur le tsadik. Rabbi Meir entendant cela, décréta qu’il avait besoin qu’une femme vienne lui cracher dans l’œil afin d’exorciser le « mauvais œil » de sa personne. Lorsque cette femme se présenta, Rabbi Méïr lui ordonna de cracher dans son œil sept fois de suite. Lorsque ses disciples lui demandèrent pourquoi il acceptait d’être ainsi humilié ? Il leur répondit : « l’honneur de Méïr n’est pas plus grand que celui d’un autre», en indiquant que l’humiliation n’était rien comparée au chalom bayit menacé par la suspicion.

Rabbi Méïr est surnommé « Baal Haness » – Le faiseur de miracles. Ce surnom est à l’origine d’un fait bien précis où il s’en alla sauver sa belle-sœur capturée par les Romains. Lorsqu’il tenta de soudoyer un des gardes mettant ainsi sa vie était en danger, il dit au garde qu’il n’aurait qu’à dire : « D.ieu de Méïr réponds- moi, pour être épargné. Le garde convaincu aida Rabbi Méïr dans son entreprise de sauvetage et chaque fois qu’il était inquiété ou qu’il était en danger, il récitait la phrase de Rabbi Méïr et fut chaque fois sauvé, même lorsque l’empereur demanda qu’il soit pendu, il utilisa la phrase du tsadik et la corde se rompit à plusieurs reprises jusqu’à ce que les bourreaux renoncèrent à le pendre.

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Selon le Ari Hakadoch, Rabbi Méïr demanda à être enterré debout afin que le jour de Té'hiyat hametim (la résurrections des morts), lorsque le Machia'h viendra, il pourra courir vers lui immédiatement. Il disait, de son vivant, qu’il n’attendrait pas le Machia'h assis mais qu’il l’attendrait debout. Nos textes nous enseignent qu'au moment de Té'hiyat hametim, D.ieu descendra des sphères célestes et s’assiéra sur Son trône à Jérusalem… Il prendra un énorme Chofar de la taille de mille coudées, et y sonnera d’un son qui se propagera d’un bout à l’autre de la terre. » (lettre de Rabbi Akiva). La Torah nous affirme que l’âme retournera dans son corps et qu’alors la personne revivra… 

Le Baal Chem Tov zat'sal disait, que si un homme en danger a besoin d’un miracle, alors il donnera 18 pièces pour des bougies allumées en faveur de l’âme de rabbi Meir Baal Haness et prononcera distinctement :

 « Je fais le vœu de donner ces pièces pour l’allumage de bougies pour l’ âme de rabbi Meir Baal HaNess : « Elaha de Rabbi Meir Anéni » : littéralement D.ieu de Rabbi Meir réponds-moi (trois fois de suite) et poursuivra par les mots : « ouvhen yehi ratson mi lefaneha elokaï ve elokei avotenou…», comme tu as entendu la prière de Meir et comme les miracles que tu as accomplis pour lui, fais de même pour moi et pour tout le peuple d’Israël qui a besoin de prodiges visibles et invisibles, amen qu’il en soit ainsi « ken yéhi ratson. »

Rabbi Meir promit la délivrance à qui donnerait la tsedaka aux indigents d’Israël et prierait pour l’élévation de son âme. Nombreux sont ceux qui vont se recueillir sur sa tombe, en donnant la tsédaka et virent des yechouot (délivrances).

Que vous voyez des miracles niflaot et que toutes vos prières soient écoutées et exaucées pour le bien. 

Source (en partie) de cet article 

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