À votre avis, qui est le tout premier coach en développement personnel?


Bon les amis, si vous croyez que je vais vous donner la réponse, c'est mal me connaître. (Rire) Je vois déjà certains derrière leurs écrans froncer les sourcils. Allez hop, je vous invite à lire l'article qui va suivre. Entre nous, les hommes n'ont rien inventé. 
Comment croire en soi ? 

Le message qui abonde le plus dans les forums de développement personnel, celui dont raffolent les patrons d’entreprises américaines, et celui que nos parents nous ont, un jour ou l’autre, glissé à l’oreille lorsque nous traversions une mauvaise pas, c’est : « Tu dois croire en toi ! » Car de nos jours, celui qui ne croit pas en lui n’a visiblement pas beaucoup de chance de relever tous les défis, tant professionnels que personnels, qui jalonnent sa vie. Pour convaincre un employeur dans les entretiens d’embauche, il faut croire en soi, pour lancer un projet nouveau, il faut croire en soi et pour trouver l’âme sœur, il faut encore et toujours… croire en soi.

Alors, forcément, tout le monde redouble d’efforts et de recherches pour un jour pouvoir enfin dire : «  je crois en moi ». Devant une telle attente, les stages et séminaires font fureur. Tout le monde voudrait bien trouver la formule magique et beaucoup de malins se sont mis en tête, même si ils n’ont pas vraiment trouvé cette formule, de la mettre en vente.


Mais que signifie au juste ce concept de croire en soi ? Faut-il avoir fait ses preuves dans un quelconque domaine pour croire sincèrement en soi, ou peut-on y parvenir avant même d’avoir gravi les échelons de la réussite ? À quoi bon croire en soi, si les autres ne croient pas en nous ? Et surtout, comment passer de la théorie à la pratique ?

Un défi vieux comme le monde

Adam est le tout premier homme, mais c’est aussi le premier homme qui a n’a pas cru en lui ! Sa femme, Ève s’était finalement laissé convaincre de consommer l’arbre de la connaissance. Puis elle avait même réussi à entraîner son mari dans sa voie. Comment Adam a-t-il pu se laisser « embobiner » ? Comment un être doué d’une telle perfection spirituelle a-t-il pu sombrer ? Il avait pourtant entendu ce commandement de la bouche même de D.ieu ? La réponse est qu’il n’était pas assez conscient de sa grandeur et donc, de sa capacité à résister aux plus grandes épreuves.
 
La faute originelle nous prouve bien les conséquences gravissimes d’un manque de confiance en soi. Et c’est d’ailleurs à la suite de la faute d’Adam que le mal s’est introduit dans le monde.

Nous ne sommes peut-être pas au niveau spirituel d’Adam, mais nous possédons, nous aussi, une âme qui puise sa source dans le Trône Céleste, et dont le potentiel se situe bien au-delà de tout ce que nous pouvons concevoir.

Chacune de nos actions possède une influence extraordinaire sur l’équilibre cosmique

Ceci vaut pour le juif le plus éloigné de la tradition. La moindre bonne action a un impact très puissant dans les mondes supérieurs. Même un effort, le plus petit soit-il possède une grande importance aux « yeux » de D.ieu et peut provoquer de grands bouleversements cosmiques. Ainsi, chaque acte positif que nous accomplissons est beaucoup plus grand que nous n’arrivons à l’imaginer. 

La personne qui est consciente de cette réalité ne peut pas se laisser aller à une espèce de fausse humilité qui consiste à considérer qu’il n’a pas de grande valeur et que quoiqu’il puisse faire il n’influencera pas les choses. Tout juif, quelque soit sa situation, doit être conscient de sa grandeur et des possibilités hors-normes que D.ieu lui a conférées. Cette conscience l’aidera a croire en lui et ainsi à être fort et déterminé pour emprunter le bon chemin et prendre les bonnes décisions.

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Moïse refusa à trois reprises la mission que D.ieu voulut lui confier d’aller sauver le peuple juif de son esclavage en Égypte. Ces doutes étaient légitimes : comment allait-il parler avec ses difficultés d’élocutions ? Comment allait-il réussir à réveiller ses frères juifs qui étaient enfoncés dans une léthargie spirituelle quasi-irréversible.


Et pourtant, son attitude suscita la colère de D.ieu car il aurait dû croire en lui, c’est-à-dire croire que si D.ieu voulait lui accorder cette mission, il en était parfaitement à la hauteur. De la même façon, chaque situation qui se présente à nous dans la vie, aussi difficile qu’elle puisse paraître à priori, est surmontable car D.ieu ne nous envoie pas d’épreuves au dessus de nos forces. L’échec ne provient que du manque de confiance que nous avons en nous.

Croire en moi parce que D.ieu croit en moi

Cette vision spirituelle de la confiance en soi possède une autre ramification : tout le monde s’accorde à dire que si quelqu’un croit en nous, cela nous encourage à croire davantage en nous. Par exemple, un manager qui croit en les membres de leur équipe obtient des collaborateurs plus performants. Un entraîneur sportif qui a foi en ses joueurs les pousse à se dépasser. Et l’équation se retrouve pour un général d’armée et ses soldats, des parents avec leurs enfants. 

En nous créant, D.ieu a pris un pari, celui de notre réussite.


Il est donc celui qui croit le plus fort en nous, en nos capacités, en notre aptitude à faire face aux vicissitudes de la vie. Son amour pour nous est si fort qu’il est toujours prêt à nous offrir une nouvelle opportunité. Cela signifie que même si dans notre parcours personnel, nous n’avons pas eu la chance que quelqu’un croit en nous, la certitude que D.ieu place en nous de grands espoirs constitue en soi un point de départ fabuleux.


Ce qui nous amène à la question soulevée au début de cet exposé : faut-il avoir fait ses preuves pour être à même de croire en soi ? Dans la société occidentale, les personnes qui ont eu de grandes réussites ont l’air de croire en eux. Mais que se passe-t-il quand ils rencontrent des échecs successifs ? Tout s’écroule, et leur confiance s’envole. Les gagnants deviennent des perdants.

En revanche, pour le judaïsme, la confiance en soi n’est pas fonction de réussite et de performance. Car elle tient à une source bien plus profonde, la composante spirituelle de notre être et les espoirs incommensurables que D.ieu place en nous ! Les gourous modernes du développement personnel n’ont donc rien inventé… Il y a 5774 ans, c’est D.ieu lui-même qui a posé les jalons de cette discipline sur terre.


Article en partie basé sur le Likouté Halakhot de Rabbi Nathan de Breslev, disciple de Rabbi Na'hman de Breslev zat'sal.

L'équipe Tov Alliance

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